Fauteuil pour le cabinet d’étude du duc de normandie à Versailles 1785, par Georges Jacob

P1050311FAUTEUILS POUR LE CABINET D’ETUDE

DU DUC DE NORMANDIE A VERSAILLES

PAR GEORGES JACOB, 1785

 

 

La naissance de l’enfant royal causa la mobilisation du Garde – Meuble de la Couronne

L’ordre n° 86 en date du 16 mars 1786, indique à Chatard peintre et doreur du Garde- Meuble qu’il faudra presser cet ordre

L’effervescence était à son comble, Jean Hauré directeur des travaux de menuiserie, chargea

Jean-Baptiste Boulard, de l’exécution de plusieurs sièges et lits, pour l’appartement du prince.

Un berceau, deux bois de fauteuils, plusieurs chaises et, châssis de paravents, trois bois d’écrans deux lits à colonnes.

Un autre mobilier avait précédé ce dernier, pour la naissance du duc de Normandie, le 22 mars

1785, Boulard avait déjà livré pour la chambre de la Reine, un meuble composé de deux bergères

et six fauteuils moulurés, sculptés de feuilles d’acanthe.

Un autre meuble crée peu avant l’ordre n° 86, passé plus inaperçu refait surface a ce jour.

Un meuble de damas vert qui n’apparait pas dans les papiers officiels du Garde-Meuble, mais

parfaitement décrit dans les différents inventaires, du château à partir de 1787 et 1788 .

Une commande passée probablement par le Garde-Meuble de la Reine, malheureusement cet

inventaire à disparu en 1792.

Concernant ses deux fauteuils du n° 4534, l’auteur en est Georges Jacob, l’inventaire des meubles

du château de Versailles et dehors en 1788, indique avec exactitude les sièges placés dans le cabinet

d’étude du Duc de Normandie, situé au rez de chaussée de l’aile des princes, dit aussi aile du midi.

SA DESCRIPTION :

Un meuble de damas vert bois sculptés à moulures

et cannelures unies peints en blanc cloués de clous dorés

2 bergères

8 fauteuils     ( a carreaux )

12 chaises

Il n’est pas inscrit que les sièges sont de forme carré.

Ses modèles de fauteuils sont similaires au mobilier livré par Jacob pour la chambre

de la Reine au Trianon, dit mobilier aux treillage des fauteuils particulièrement

somptueux par leur sculpture.

Georges Jacob par la hardiesse de ses créations lui mérita la faveur de la Reine

qui aimait les nouveautés singulières, Jacob exécutera pour elle, une quantité d’ouvrages

dans le gout allégorique du temps.

Pour le meuble du prince, il est probable que Marie – Antoinette ai voulu ce modèle de

forme nouvelle aussi pour son fils, assisté de Charles Bonnefoy du Plan son garde meuble

qui gérait le mobilier de la Reine, dans ses différents appartements et, qui transmettait ses

ordres.

Sur l’inventaire de 1785, le garde meuble Guillard note que les sièges sont aux magasins.

En 1787 il est inscrit que le meuble est neuf en 1786.

Le damas vert de ses deux sièges, semble identique aux fauteuils du premier Dauphin

qui reçu également un damas rayé vert et blanc, exécuté par Jean-Baptiste Boulard

ordre n° 74 du 14 mars 1787, le journal du Garde-Meuble précise ( pour le service

de monseigneur le dauphin à versailles ) de la satinade rayé vert et blanc.

Ses deux fauteuils présentent un état de conservation remarquable, la tapisserie

rayé de vert et de blanc est parfaite, les clous sont quasiment tous encore en place

probablement couvert par Claude – François Capin, et peint par Louis Chatard tous

deux attachés au service du Garde-Meuble.

A la mort du premier dauphin survenue le 4 juin 1789, le Duc de Normandie et sa

sœur Madame Royale quitteront l’aile des princes, et seront logés dans les anciens

appartements des Dauphins, pour peu de temps, Louis XVI et Marie – Antoinette

contraints de quitter Versailles pour le palais des Tuileries.

Les fauteuils sont- ils restés dans le cabinet d’étude du prince, ou alors

replacés dans les magasins du Garde – Meuble ? , ce qui est sure ils ont

bien été vendu par la Convention, dans les ventes du mobilier du Château de Versailles

en 1793

Ses fauteuils démontrent toute la maîtrise de Georges Jacob, considéré

au début des années 1780, comme le précurseur du style Louis XVI.

Les cannelures sur les colonnes qui entourent les dossiers, ainsi que sur

leurs pieds fuselés, les balustres également cannelés qui supportent les

accotoirs démontre un parfait exemple d’équilibre et de perfection, et

représente de façon exemplaire le style Louis XVI, arrivé à son apogée

 

Archives nationales :

Inventaires générale des meubles du château et dehors de Versailles

01 /34/63 1788

01 /34/61 1785

01/34/69 1786 – 1787

 

Frédéric Happel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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